Avez-vous déjà pris conscience quand vous tenez en main une pomme ou tout autre fruit de ce « tout » que vous tenez?
Dans votre main, vous avez la Terre entière, l’univers.
Cette pomme vous l’avez achetée à un marchand qui a pris soin de son étal (je l’espère) et qui prend soin de ses clients (je l’espère aussi). Il sait que sans eux, il ne serait jamais là.
Ce même marchand a acheté les cageots de pommes à un cultivateur qui a dû récolter les fruits, les trier. Les fruits ont été cueillis et rangés avec attention. Ce cultivateur a pris soin de ses arbres car sans eux il ne serait jamais la. Ces arbres qui ont profité des soins du sylviculteur, du terrain dans lequel ils poussent et du climats. Le sylviculteur a été attentif à la santé des arbres et de leur environnement. Le terrain leur a offert les nutriments et aussi toutes les bactéries utiles à leur bon développement. Ces arbres se sont abreuvé aux nuages, ont été peigné par le vent et réchauffé par le soleil. Ce soleil qui a chauffé chaque arbre de la même façon sans distinction sans discrimination, tout comme les nuages qui ont abreuvé chaque arbres de la même façon.
Les arbres eux ont fait leur travail: ils ont poussé le mieux possible avec ce qui leur était offert, sans se plaindre, acceptant leur réalité. Conscients de là où plongent leurs racines, de comment le soleil et la pluie prendra soin d’eux (oui, conscients, à lire “la vie secrète des arbres” de peter wohlleben). Quand vient le printemps, ils fleurissent, offrant de la nourriture aux insectes pollinisateurs, permettant de partager leur patrimoine génétique par la dissémination du pollen. Ces insectes favorisent la création des fruits, sans jugements, sans stratégie autre que l’envie de bien faire car ils savent tous, pas intellectuellement, non, c’est inscrit au fond d’eux-mêmes, ils savent que tout est relié.
Et c’est ainsi que le pommier, heureux de tous ces partages, sent croître ses fruits. La pluie les fait grossir, le sol leur donne le goût du terroir, le soleil les rend savoureux. Quand tous les fruits sont mûrs, l’arbre les offre à qui les veut, sans distinction ni discrimination. Que ce soit le chevreuil gracieux, le sanglier patibulaire, l’enfant gourmand, l’aristocrate précieux ou le mendiant affamé. Tous recevront ces fruits de la même façon.
Alors, quand vous mangerez une pomme ou n’importe quel fruit, pensez à cette bienveillance et cette générosité qui vous permet d’être là à le croquer.
Ainsi va la Nature, cette même Nature qui est inscrite au fond de nous.
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