Facile, ce dit-on! Juste attendre de façon passive, attendre et voir ce qui se passe.
Pourtant, le non-agir, wuwei dans le taoisme, est un pilier de cette philosophie. C’est l’action dans la non-action dans le zen. Il est tout autre chose qu’un attitude apathique.
Ce concept est présent dans de nombreuses traditions, de l’Indes à la Chine, en passant par le Japon.
Il n’y a pas de point commun avec la passivité, l’inaction. Le non-agir est à comprendre comme être en total accord avec l’ordre cosmique, le mouvement Ciel-Terre, bref agir en accord avec la Nature. La Nature extérieure qui nous propose de suivre les saisons et les évènements que l’on ne peut contrôler; en accord avec sa Nature propre, ne pas, ne plus se contraindre. Être soi, totalement, profondément.
L’eau prend la forme de son contenant, sans tension. La rivière accepte et contourne l’obstacle en toute fluidité.
Etre en accord avec sa nature propre invite l’observation de l’ego, lui veut agir à tout prix et gagner toujours. Comprendre ce besoin de l’ego et accepter de ne pas agir, c’est accepter d’observer les réactions d’un ego qui croit perdre, qui va être stressé et peut-être chercher le conflit. Pour qu’il y ait conflit, nous avons besoin de 2 egos. Le non-agir est alors l’art de céder. S’il n’y a plus qu’un ego dans ce combat, il n’y a plus de combat et celui qui a cédé est vainqueur.
Relax, rien n’est sous controle!
Non-résistance… Facile à dire!
Le non-agir est la non résistance aux évènements. Accpeter sereinement. Ceci implique de fait une situation de non-violence.Attention, cette disposition d’esprit est bien éloignée d’une attitude de lâcheté. Elle implique un grand courage, beaucoup de retenue et une grande intellignence.
Les soucis arrivent, tout le temps. Rien ni personne n’est immuable, tout change tout le temps. Ce qui est problématique est notre résistance à ce changement qui crée beaucoup d’émotions. Ces émotions projettées sur une situation, c’est notre subjectivité. Nous résistons, nous ne voulons pas tout voir, ni trop comprendre et créeons des crispations.
Cela ne sert à rien de se battre. Si nous arrivons à ne pas trop résister, accepter, nous pouvons débuter un processus d’observation.
L’observation et la compréhension nous feront grandir puisqu’ils nous ouvriront une fenêtre sur nous-même. Alors, les émotions peuvent monter, sortir, s’exprimer et, tout au fond, c’est calme, serein.
Et dans toute situation, pratiquer l’humour même dans l’adversité!
Plier, se dresser.
Céder et vaincre.
Lao Tseu
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