Flâner dans les allées arborées, admirer la puissance d’une panthère, la grâce d’une girafe, la tristesse d’un gorille.
Je me sens fort. Je regarde cette sauvagerie que j’ai réussi à enfermer, à contrôler.
Inconscients…
Inconscients du coût de ce contrôle. Inconscients qu’en admirant ces animaux en cage, c’est moi-même que je regarde enfermé dans mes rêves oubliés, enfermé dans mes peurs.
Peur de ce qui parait incontrôlable, peur de l’inconnu. Peur de perdre le contrôle, de ne pas pouvoir diriger totalement son destin. Peur de s’avouer ce que j’ai enfuis au fond de moi.
Au parc zoologique, c’est moi, ma sauvagerie que je contemple.
Quand vous tomberez en admiration devant un animal enfermé, revenez à vous. Regardez tout au fond de vous.
Là, ce que vous voyez, c’est vous-même.
(inspiré de Terre de Rêves de Jiro Taniguchi)
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