Dans les grandes religions de l’Asie, la loi du karma est ce qui est nommé la loi de causalité.

Pour faire très court, cela pourrait se résumer en « action-réaction ».

 

Ce concept porte en lui tout un univers de compréhension. C’est la loi de cause et d’effet: rien n’apparaît spontanément. Tout phénomène observé, toute manifestation a une cause, même si on ne peut l’entrevoir.

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.” (Lavoisier)

Si nous mettons de côté le concept de karma qui conditionne la réincarnation et accompagne la transmigration de l’âme, ce concept nous amène à réfléchir à notre vie et à nos interactions, dont celles en séance de Shiatsu.

 

Ce concept est en effet à voir à différents niveaux:

  • nous portons en nous les conséquences d’actions passées
  • les environnements dans lesquels nous naissons sont aussi déterminants.
  • chaque action que nous ferons aura des conséquences. Certaines que nous classerons en positives, d’autres en négatives.


Dans tous les cas, “rien n’est permanent, sauf le changement”  ou encore “on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve”  (Héraclite d’Ephèse). La loi d’impermanence offre une porte de sortie à la loi du karma, en évitant la fatalité.

Conscience et responsabilité

 

Ce qui sous-tend cette loi est le fait que chaque être vivant recherche le bonheur, le bien-être et fuit la souffrance.

Lorsque nous prenons conscience que ce que nous vivons est en partie lié à nos actions, nos pensées.

Un exemple rapide et simple: vous êtes fatigué et un peu ronchon, vous allez acheter un pain à la boulangerie. Votre côté renfrogné met la boulangère un rien sur la défensive. Vous ressentez cette méfiance comme une marque de dédain. Peut-être serez-vous un peu frontal avec cette charmante personne. Elle, inconsciente de ce qui vient de se passer, va transmettre cette tension aux clients futurs. Vous mangerez ce pain avec une boule au ventre. 

 

Prendre conscience de sa mauvaise humeur permet d’en prévenir le partage.

 

Ainsi, un travail de conscience de ce qui vit en nous est en lien total avec la volonté de clarifier le karma. En conséquence, un sentiment de responsabilité naîtra, au niveau individuel et aussi collectif.

 

Prendre conscience implique une prise de responsabilité de nos actes, de nos mots, de nos pensées.

 

Dans la pratique du shiatsu et dans la vie

 

Nous pouvons envisager 3 niveaux dans notre pratique:

  • ce que nous portons personnellement
  • ce que le receveur porte
  • ce que nous allons partager pendant la séance

 

La conscience de ce que nous portons évite des projections trop rapides. Parfois, le comportement de nos receveurs fait résonance, cela nous appartient d’abord.

La conscience de ce qui vit ou gît en nous est alors importante.

Accueillir un receveur inconditionnellement, c’est-à-dire avec tout son bagage en acceptant que nous ne connaîtrons que très peu est indispensable. Dans cet esprit, certaines tensions pourront apparaître comme le résultat de l’attitude générale face à la vie et aux êtres qui la traversent.

 

Ainsi, dans toute pratique dont le shiatsu et dans la vie, en ayant tout ceci dans un coin de la tête,  nous pouvons chercher la racine d’un déséquilibre. Ce qui est perçu a sans doute une ou plusieurs origines que nous ne pouvons voir ou percevoir, nous n’en observons que les conséquences.

 

Cette réflexion est extraite des cours donnés chez Odo Shiatsu