Asseyez-vous, respirez profondément. Sentez l’air qui entre dans vos narines et gonfle vos poumons. Expirez.

Sentez votre corps. Laissez le se détendre sur chaque expiration.

Imaginez.

 

 

Une cellule calfeutrée au fond de l’utérus. Un cocktail d’hormones qui s’agite, qui l’agite, qui la triturent, qui la condensent.

Une explosion des sens, une danse, un ébat, une fusion entre 2 polarités, mâle et femelle, yin et yang.

Une explosion de lumière et la rencontre de 2 noyaux dans le même espace clos.

2 patrimoines génétique qui décident de collaborer, de partager pour créer une des choses les plus incroyable de l’univers: être vivant.

 

Vous connaissez cette histoire, bien sûr.

Mais ne vous rappelle-t-elle pas aussi autre chose?

La création de notre univers avec un Big Bang originel et toute l’organisation qui en découle.

Aussi, dans la philosophie chinoise, l’origine du Tao.

« Au commencement, régnait le chaos qui contient tout mais où rien n’est organisé. Naît alors l’unité suprême qui marque le début de la transformation des formes. Cet matière primordiale à l’état de vapeur va se diviser. La partie pure, plus légère formera le ciel, la partie lourde et plus épaisse, la terre. Les vapeurs du ciel donneront le principe yang; les vapeurs de la terre donneront le principe yin. Au milieu de ces 2 principes, l’être humain. »

Transposons

 

Associons l’unité suprême à l’ovule, prêt à recevoir. Arrive alors le spermatozoïde qui change l’équilibre et engendre un mouvement. 

Le 1 devient 2, le yin et le yang se découvrent. L’axe est donné. Celui autour duquel tout s’organise. Le mouvement fait apparaître la premier division cellulaire: 1 cellule devient 2, le 2 devient 4. L’axe est la, l’avant, l’arrière, gauche et droite se regardent. 

4 devient 8, le haut et le bas. Ensuite, l’effervescence de la vie va continuer et petit-à-petit les spéficifications cellulaires de l’être en devenir se manifestent: mésoderme, endoderme et ectoderm, les organes, le squelette, les tissus, etc.

Revenons au 8. Une structure sphérique qui ressemble à une mûre : c’est la stade morula.

A ce stade, les cellules divisées restent identiquement les mêmes dans leur fonction et leur patrimoine. La différenciation va commencer.

Cette mûre, cette sphère contient déjà les 8 mouvements: haut-bas, devant-derrière, gauche-droite, intérieur-extérieur. Ce sont bien des 8 mouvements dont il est question, ces mouvements qui structurent une organisation cellulaire dans l’espace.

8 mouvement que sont les 8 Merveilleux Vaisseaux.

Tout communique

 

Dans ce projet de construction d’un être vivant, les cellules doivent forcément communiquer. Elles se synchronisent, elles évoluent ensemble. Tant que ces cellules sont proches, collées les unes aux autres, cette communication peut se faire via les points de contact des membranes. Avec un nombre de cellules réduit, le système de communication reste simple mais au fur et à mesure que le nombre augmente, le système de communication devient de plus en plus complexe en fonction du nombre de cellules présentes dans un même organisme.

 

Je peux, dans cette situation, prendre l’exemple d’un village. Imaginez quelques maisons qui se construisent sur un champs. Tant que les jardin se touchent, tant que les voisins peuvent se parler entre eux facilement, un sentier de communication suffit. Au fur et à mesure que le notre de  maison augmente, les routes seront construites, du village née la ville puis la capitale avec des avenues, des boulevards, un périphérique.

Dans tout  environnement, le système de communication se complexifie afin de faire en sorte que tous les échanges soient bien garantis. C’est aussi la fonction des vaisseaux sanguins.

L’été dernier, je discutait avec un chirurgien et un ostéopathe de nos pratiques.

L’un et l’autre, à sa façon, envisageait les fascias comme des chemins d’accès et d’action sur l’ensemble du corps.

Le chirurgien me partageait sa connaissance de l’univers au-delà de la peau. Ses explication de comment il envisageait une opération m’a laissé une forte impression. Il m’expliquait avec détails comment il organisait son opération grâce aux fascias. Comment il pouvait perdre son chemin s’il traversait ou suivait le mauvais fascias avec son endoscope. Ces fascias qu’il envisageait comme des autoroutes qui lui permettaient d’aller là où il devait agir.

L’ostéopathe lui s’émerveillait sur l’action rétractile de ces tissus, la conséquence distante d’une contraction qu’un fascia aura sur une structure. Un foie crispé crée une tension à un endroit précis du dos. Une distortion vertébrale influe sur certaines fonctions organiques. Tout ceci pouvant avoir aussi des conséquences psychologiques et émotionnelles.

 

Je restais pensif… 

L’un et l’autre m’expliquait comment les fascias relient chaque partie du corps de haut en bas, de gauche à droite, de l’avant à l’arrière et de l’interne à l’externe. 

Exactement dans l’esprit des 8 vaisseaux merveilleux…

Et le shiatsu dans tout ça?

J’ai étudié les Merveilleux Vaisseaux, il y a 16 ans. Au départ, je ne comprenais rien au comment et pourquoi ceux-ci s’articulaient avec les méridiens (ce point fera l’objet d’un autre article).

Alors, comme dans la pratique japonaise, j’ai d’abords pratiqué, m’appliquant à ressentir, à défaut de comprendre. J’ai fait mes gammes comme on dirait en jouant d’un instrument de musique. Petit-à-petit, des ressentis sont arrivés et m’ont fait percevoir des déséquilibres et la façon de rendre du mouvement.

Aujourd’hui, cela fait 4 ans que je les enseigne. Au départ de façon assez traditionnel, en respectant les écrits. Maintenant, en partageant beaucoup plus mon expérience et ma compréhension. Dans ce domaine, la compréhension mentale perd sa place. Les théoriciens s’accrochent bien à des fonctionnements et des tableaux pathologiques mais les Vaisseaux Merveilleux sont tellement plus. Ils remettent en mouvement l’énergiedu Ciel Antérieur, l’Inné en invitant chaque cellule de l’organisme à communiquer. Le toucher se fait doux, délicat, subtil. Il n’y a pas, plus, besoin d’aller en profondeur. La profondeur se fait sans nous.

Le mouvement, c’est la vie et c’est bien du mouvement que nous invitons dans le corps. Celui qui nous relie à chacune de nos cellules, celui qui relie tout notre être à nos envirronnement, celui qui nous permet de nous adapter.

C’est bien là le rôle des Merveilleux Vaisseaux: s’adapter à notre espace et offrir une liberté d’action, donc de coordonation, de collaboration entre chacune de nos cellules.

Des blocages peuvent être présent dans le corps mais, comme on n’arrête pas une rivière qui coule, on ne peut stopper le flot de vie, celle qui nous permet de nous réaliser.

Les blocages eux seront traités à travers les 12 méridiens ou avec d’autres pratiques.

A suivre…