Lors des ateliers de méditation que j’anime ou pendant des séance de shiatsu, on me demande régulièrement comment arrêter le flot de pensées. J’y répond en général de façon assez provocatrice en disant que je connais 3 méthodes radicales: la lobotomie, la guillotine et les neuroleptiques. Je n’en conseille aucune.

Depuis notre enfance et surtout dès l’entrée à l’école, nous sommes stimulé intellectuellement. Alors faire taire notre « radio intérieure » n’est pas une mince affaire. Reconnaissons et acceptons nos pensées, sans perdre de vue notre corps, notre respiration et toutes les sensations physiques qui peuvent survenir.

Et l’ego dans tout ça?

« Nos egos sont le résultats de blessures narcissiques non intégrées que nous cherchons sans cesse à faire réparer par les autres, ceux qui ne les ont pas provoquées. De cette manière, nous perpétuons et collectionnons les dettes relation;elles et affectives. Parce que les pratiques d’intelligence collective invitent naturellement à la guérison, elles réduisent les possibilités de création de nouvelles blessures narcissiques. » (Marine Simon)

Ces blessures affectives dites narcissiques créent des crispations et enferment. De cette façon, elles génèrent des peurs, peur d’avoir de nouveau mal. Quand une situation qui nous rappelle une douleur passée se présente, nous avons tendance à fuir ou à devenir agressif.
Pour ceux qui ont vu le film d’animation de Michel Ocelot “Kirikou et la sorcière”, c’est une fabuleuse allégorie de la blessure inconsciente qui rend aggressif. Les expériences difficiles sont comme des épines plantées dans notre dos. Nous ne les voyons pas, nous ne pouvons y toucher, elles nous font souffrir et changent notre caractère.
L’ego construit sur nos blessures affectives peut être qualifié de négatif.

Des pratiques collectives comme la méditation, le qi gong, le shiatsu, etc, offrent la possibilité de reconnaître ces blessures, d’en faire le tour, de les accepter telles qu’elles sont car elles font ce que nous sommes aujourd’hui. Plutôt que fuir et enfermer, nous nous donnons le choix de les guérir en reconnaissant la singularité de ce chemin de vie qui est le nôtre. Cette acceptation denotre chemin singulier pourrait être vu comme un ego positif.
Mais alors, je ne suis pas totalement celui/celle que je montre?

Alors, qui suis-je?

Se poser la question “qui suis-je tout au fond de moi?” n’est pas une mince affaire. Cela implique du courage.
Le courage de se poser et prendre du temps pour soi, ses envies, ses rêves.
Le courage de se réjouir du chemin de vie qui nous a construit jusqu’à maintenant, de laisser les plaies se fermer, de digérer les expériences et d’en faire une réelle force.
Reconnaître tous les moments forts de sa vie et les voir comme étant essentiel à notre être actuel, c’est accepter d’enlever nos épines et de positiver nos moments de vie.

Notre structure mentale, notre façon de penser, est sous-tendue par notre structure affective. Cette trame affective est la somme des expériences, les noeuds rencontrés sur notre chemin de vie. Nous avons à ce moment 2 choix: accepter, reconnaître et positiver ces expériences ou se crisper, contrôler et avoir peur.

Vous avez le choix

Au final, c’est vous qui avez le choix: fuir ou affronter. Fuir ses peurs, ses douleurs ou les affronter, les regarder, en faire le tour et accepter qui nous sommes.
Comment? Par toutes pratiques qui va vous aider à vous tourner vers votre intérieur. Le shiatsu, la méditation en font partie.

Bon chemin!