Je lisais les articles de Stephane Cuypers sur les méridiens et les points d’acupuncture en shiatsu et ce passage résonna:

« Le professeur Jacques-André Lavier (in ‘Histoire, doctrine et pratique de l’acupuncture chinoise’) fait tout un récit imagé de la façon dont les Chinois ont supposément découvert la technique des aiguilles sur des points précis du corps. Dans les temps chamaniques anciens, on croyait que les maladies étaient le fait de ‘Gui’ (esprits) hostiles qui envahissaient le corps. Une flèche plantée un jour par accident dans une jambe évacua une douleur persistante. On répéta l’expérience à plusieurs endroits du corps. On affina la flèche en poinçons puis en aiguilles. Le fait de planter des objets dans le corps tuait les Gui hostiles, particulièrement vulnérables là où le doigt s’enfonce. Puis on trouva le moxa (chauffer, voire brûler les points). Les points se multiplièrent. On les regroupa sur des lignes longitudinales (les méridiens). »

Cela me rappela ce corps trouvé dans les années 90 dans les Alpes italienne. Un glacier l’avait rendu au monde. Après quelques recherches, il s’avéra que ce n’était pas un alpiniste malchanceux comme,il avait d’abords été dit mais le corps d’un homme âges de plus de 5000 ans dont la datation fait remonter la vie vers -3000 ans av Jc.

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Le travail scientifique autour de ce corps afin d’en retracer l’origine, son histoire et sa morphologie est incroyable mais ce qui m’a vraiment interpellé sont les tatouages que portait le corps.

Même si les archéologues s’accordent sur la place de cet homme en tant que chef ou chaman, les tatouages ne sont pas ornementaux, ni symboliques, ni figuratifs. Ces tatouages sont composés de traits faits d’entailles noircies au charbon de bois. D’après les experts, ces marques avaient vraisemblablement un but thérapeutique.

Des tatouages thérapeutiques…

Des silex pour inciser, des poinçons pour percer la peau et provoquer ainsi une action thérapeutique…

Ça ne vous dit rien?

Oui, une forme primitive d’acupuncture.

Et cela se passe près de chez nous, dans nos montagnes européennes, dans la période du néolithique nommée âge du cuivre. On parle même de révolution néolithique: on voit apparaître la sédentarisation, donc les techniques agricoles, c’est aussi la période des mégalithes.

Revenons aux tatouages.

Ce qui me frappe est leur localisation: lombaires, poignet, genoux et bas des jambes.

Les chercheurs ont mis en évidence des soucis d’arthrose et de parasites intestinaux chez Ötzi.

Les tatouages sont situés sur des  zones assez parlantes pour tout qui étudie les méridiens.

Si je regarde les lombaires gauches, je peux envisager un lien avec la creux poplité gauche aussi. Ce dernier réputé pour calmer les douleurs de dos. Je vois aussi des points liés aux reins, serait-ce en lien avec l’arthrose?

Et les points de la vésicule biliaire et du système digestif, sont-ils présents pour les parasites intestinaux?

Je repense alors à l’évolution de la culture et des sciences asiatiques que l’ont connais sous les techniques liées aux théories des 5 éléments, des méridiens, etc.

Mon intuition me dit que nous aurions sans doute pu avoir chez nous un essor thérapeutiques semblabe à ce qui nous vient d’Asie, lié au bon sens, à l’homme face à sa nature dans la Nature.

Des Hommes sensibles et connectés capable de théoriser des concepts thérapeutiques, les prémisses d’une science empirique basée sur les lois de la nature et le bon sens humain perdue car la transimmision était orale.

Cette période néolithiques, celle des grands mégalithes est aussi une période qui laisse bien perplexe sur la mise en œuvre de ces mastodontes de Pierre et aussi sur leur utilité.

J’accueille alors et béni l’arrivée des pratiques thérapeutiques anciennes. Elles nous reviennent  avec cet éclairage culturel exotique afin peut-être de nous permettre de le réadapter à nos racines, nos environnements, à nous acteurs de notre écosystème.

à voir: My Octopus Teacher

à lire: Pour une écologie intérieur